Creature from the Black Lagoon

lundi 16 mars 2009

L'étrange créature du lac noir
Jack Arnold, 1954


Continuons dans les films fantastiques américains des années 50 avec un autre classique du genre, signé également par Jack Arnold : L'étrange créature du lac noir. Tremblez ...

Pitch : embarquée sur un bateau qui remonte l'Amazone, une équipe de scientifiques part à la recherche de fossiles d'un genre inédit qui se trouveraient dans le fond d'un lac inexploré aux eaux noires. Ils vont très vite se rendre compte que ce lac est habité par une créature mi-homme mi-reptile qui va s'avérer être extrêmement agressive et va petit à petit trucider tous les membres de l'équipage.

Comme pour The Incredible Shrinking Man, ce film est avant tout efficace. En peu de temps, l'unité de lieu et d'action est posée : des personnages isolés et en nombre réduit, un cadre restreint (le bateau et le lagon) et un monstre tueur. Nous ne sommes pas très loin du slasher. Le suspense se restreint donc à la réponse aux questions suivantes : quelle va être la prochaine victime ? Sous quelle forme va être la prochaine attaque du monstre ?

Pour un film aussi sérieux dans le ton, j'ai été tout de même un peu gêné par certaines aberrations du scénario. Les premières exterminations des membres de l'équipage par le monstre sont accueillies dans une indifférence générale ("Ah merde, Bobby est mort" sur le ton de "Damn ! J'ai plus de cigarettes") et n'entrainent aucune modification des comportements des survivants ("La moitié de l'équipage est morte ... bon ... et si j'allais me fumer une clope tout seul à l'avant du bateau à la nuit tombée" => mauvaise idée bien sûr !). A un autre moment, nos deux héros partent plonger à la chasse au monstre avec un pauvre couteau et en pleine nuit !

Il reste tout de même de ce film de belles images du monstre nageant sous l'eau, tournant sur lui-même en silence, évoluant avec une certaine grâce au milieu des algues. Jack Arnold sait faire preuve d'une certaine poésie aquatique.

La créature du lac noir dans son élément naturel, et pas contente

D'autre part, il est intéressant de noter que ce monstre va montrer in fine qu'il est capable d'avoir des sentiments : il tombe quelque peu amoureux de la femme du groupe et tente de l'enlever et de la garder pour lui, à la King Kong. Enfin, la conclusion de ce film est assez surprenante, encore une fois très ouverte comme dans The Incredible Shrinking Man.

Bon bon, tout cela se regarde sans déplaisir mais ne fait pas franchement vibrer non plus.

Ce plan me fait penser aux Dents de la Mer
L'inquiétude monte au sein de l'équipage

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