Conte d'Hiver

dimanche 16 mars 2008


Eric Rohmer, 1992

Le Pitch : Félicie vit une histoire d'amour avec un certain Charles. Elle perd sa trace, et 5 ans plus tard, nous la retrouvons avec sa fille qu'elle a eue de lui. Elle hésite entre 2 hommes, un intello et un coiffeur, avant de retomber miraculeusement sur lui dans un bus. C'est à nouveau le coup de foudre entre eux et c'est tout, ça s'arrête là.

Voilà un film dont j'ai eu du mal à aller au bout. Il m'a fallu 3 fois. Moi qui suis un fan hardcore de Rohmer, j'ai été un tantinet déçu. Je le place parmi les mineurs. Il faudra un jour que je fasse un billet avec mon Best Of Rohmer. Je pourrais parler longtemps de ces films hautement décalés, immédiatement reconnaissables, totalement addictifs et incroyablement émouvants.

Là, pour Conte d'Hiver, ça ne prend pas trop. Je n'ai pas réussi à rentrer dans ce personnage féminin. Elle ne m'agaçait pas mais ne me séduisait pas non plus. En fait, je crois que je me foutais un peu de ce qui pouvait lui arriver. Charlotte Véry n'a décidément pas l'étrangeté naturelle de Marie Rivière.



Je trouve aussi la photographie assez moche. Je préfère ses films qui se déroulent hors des grandes villes je crois. Dans Conte d'Hiver, les extérieurs sont déprimants : beaucoup de plans de métro, de bus, bouches de métro, trottoirs détrempés, décorations de Noël, foule grise et triste. Les intérieurs sont aussi bien laids, comme souvent dans les films de Rohmer. Il faudra qu'on m'explique un jour pourquoi les metteurs en scène mettent des spots de 10,000 W dans la tête des comédiens dès qu'ils sont dans un appartement. Certes, ils sont bien éclairés et on arrive à distinguer le moindre bouton sur leur figure mais quelle laideur, quel irréalisme ! Je suis toujours amusé de voir un acteur rentrer dans une pièce sombre, allumer l'interrupteur d'une petite lampe et tout d'un coup, woush !, les projos sont à fond et on a l'impression de se retrouver dans un studio photo ... N'y a-t-il pas moyen de faire autrement ?

Enfin, pour revenir à Conte d'Hiver, le maniaque que je suis n'a pas manqué de relever que la discussion sur le pari de Pascal est reprise presque mot pour mot de Ma Nuit Chez Maud, de Rohmer et antérieur de 25 ans. Un Director Trademark, comme dirait IMDb.

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